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La francophonie : un espace de gouvernance et d'opportunité

© E. Meunier - WBI

 

La Francophonie regroupe 88 États et Gouvernements liés par des enjeux linguistiques, géopolitiques, numériques et économiques. Dernièrement, deux événements majeurs pour la Francophonie ont été accueillis à Paris : le XIXe Sommet de la Francophonie ainsi que Francotech, le Salon des Innovations. À cette occasion, le Bureau International Jeunesse (BIJ) a soutenu la participation de plusieurs jeunes à ces deux événements.


Du 3 au 5 octobre 2024, Paris a accueilli Francotech, le Salon des Innovations, qui a réuni 1.500 acteurs économiques et d’affaires francophones issus de 88 pays. Ces acteurs se sont rencontrés autour de panels et d’ateliers thématiques, de rencontres B2B, de concours d’innovation et d’un espace d’exposition. Cette édition a mis en avant cinq thématiques : l’intelligence artificielle, le financement de l’innovation, le capital humain, la transition énergétique et la sécurité alimentaire et logistique.

L’OFQJ (Office franco-québécois pour la Jeunesse) en partenariat avec le Ministère français de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE) (...), a pu accueillir une délégation 40 jeunes entrepreneurs français, québécois et d’autres pays francophones lors de Francotech. Le Bureau International Jeunesse a  pu envoyer quatre jeunes belges pour représenter la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) au sein de la délégation francophone de profils entrepreneurs.

L’ensemble des membres de la délégation francophone a participé à différentes rencontres économiques et institutionnelles afin de s’immerger dans l’écosystème français et rencontrer des acteurs engagés envers la Francophonie économique. Des temps de visites de terrain et d’échanges avec des entrepreneurs (…) à Lille et à Paris étaient au programme, en lien avec les thématiques du salon, et particulièrement celles liées au « Capital humain » et à la « Transition énergétique ». Ils se sont aussi rendus au Sommet de la Francophonie pour participer aux événements organisés dans ce cadre, comme le l'événement « Refaire le monde : Festival de la Francophonie » et pour rencontrer les chefs des 88 États et Gouvernements.

 

LE XIXE SOMMET DE LA FRANCOPHONIE 
En parallèle de Francotech à Paris, Villers-Cotterêts, en périphérie parisienne, a accueilli le XIXe Sommet de la Francophonie, organisé par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) les 4 et 5 octobre 2024 et rassemblant 88 chefs d’État et de Gouvernement, dont la Ministre-Présidente de la Fédération WallonieBruxelles, Mme Elisabeth Degryse. Plus haute instance de l’OIF, le Sommet de la Francophonie réunit les États et Gouvernements membres de l’OIF pour définir les orientations stratégiques de la Francophonie.

La thématique de ce XIXe Sommet était « Créer, innover et entreprendre en français » ; les opportunités qu’offre l’espace francophone, notamment au bénéfice de la jeunesse, ont été mises en avant. Plus précisément, 22 jeunes ont eu l’occasion d’échanger avec les chefs d’États et de Gouvernements lors de tables rondes sur le thème de « l’emploi des jeunes », une des principales demandes de la jeunesse francophone. Pour y participer, il fallait démontrer une expertise thématique (avoir des connaissances approfondies dans les domaines en lien avec le thème du Sommet), une expertise pratique (justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 2 ans dans les domaines en lien avec le thème du Sommet) et des compétences en communication. 

 

AU CŒUR DES PROJECTEURS : RÉCIT D’ADAM, REPRÉSENTANT JEUNESSE DE LA FWB AU XIXE SOMMET DE LA FRANCOPHONIE 

« Le Sommet avait lieu les 4 et 5 octobre 2024 ; néanmoins, en qualité de jeune représentant, j’ai eu l’opportunité de participer à un programme sur mesure à partir du 2 octobre. J’ai ainsi pu participer à de nombreuses réceptions, rencontres, événements ayant en commun l’amour de la Francophonie et du multilatéralisme.

S’en sont suivis les deux jours du Sommet, sans conteste la partie la plus marquante du séjour. Au cours de la deuxième journée, 22 jeunes ont pu participer aux tables rondes avec les Chefs d’État. J’ai personnellement été convié à la table du pays hôte (la France), à laquelle siégeait également Monaco (SAS Albert II de Monaco), le Maroc (SE le Chef de Gouvernement Aziz Akhannouch), la Roumanie (SE Klaus Iohannis), le Rwanda (SE Olivier J.P. Nduhungirehe), le Québec (SE François Legault), le Cambodge (SM Norodom Sihamoni), ainsi que mon excellente collègue Mariam Torosyan, jeune représentante arménienne.

Au cours de la table ronde, nous avons pu exprimer une opinion ou un avis portant, de près ou de loin, sur le sujet du Sommet. À la table, présidée par le Ministre des Affaires étrangères du Cambodge – le Roi étant venu par la suite – chacun a eu droit à la parole, dans le respect du temps imparti et des contraintes des Chefs d’État et de Gouvernement.

Idéaliste et très engagé, comme les 21 autres jeunes présents au Sommet, être confronté à la réalité du multilatéralisme représente une chance unique de se rendre compte des contraintes de la géopolitique. Cela a renforcé ma volonté de m’engager pour le multilatéralisme. Je suis convaincu qu’ensemble, nous sommes plus forts. De tels rendez-vous internationaux, au-delà des belles photos, permettent aussi de dialoguer et faire dialoguer de hauts responsables sur des sujets brûlants : la situation au Liban, à Gaza…

Cette opportunité m’a également concrètement permis de développer de nouvelles compétences : donner des interviews, s’adresser à des chefs d’État et de Gouvernement, analyser des relations de pouvoir…

Mon meilleur souvenir est très certainement la table ronde : je n’oublierai jamais le stress et l’excitation à l’idée de découvrir avec quels chefs d’État j’allais pouvoir échanger. Les moments qui ont suivi constituent probablement un moment unique et déterminant. Pour l’ensemble des jeunes représentants, cela a certainement été un passage clé du Sommet.

Mon conseil pour mon ou ma successeur.e : je l’invite, d’une part, à capitaliser sur cette opportunité pour faire briller la Fédération Wallonie-Bruxelles sur la scène internationale en créant des liens forts avec les autres jeunes représentants et, d’autre part, à profiter de l’exposition et de la proximité unique des acteurs présents sur place pour se familiariser avec la dynamique propre des Sommets, et des relations internationales au sein de la Francophonie de manière plus générale. »

 

 

— Reprise de l'article de Philippe Vandenbergh, parut dans la Revue Hivernale W+B #166

 

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